Pour le Pape et pour l’AED, les migrants et les réfugiés sont dignes d’être accueillis

JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ 2020

A l’occasion de la ‘Journée mondiale du migrant et du réfugié’, le 27 septembre 2020, l’œuvre catholique de bienfaisance Aide à l’Église en Détresse (Aid to the Church in Need – ACN), déclare avoir financé en 2019, plus de 90 projets de plus de 6,3 millions d’euros en faveur des réfugiés, des personnes déplacées internes et des réfugiés de retour dans leur pays et ceci surtout au Moyen-Orient comme au Liban, en Irak et en Syrie mais aussi en Turquie. L’organisation internationale a également soutenu des projets au Soudan, en Tanzanie, au Cameroun et en Éthiopie.

L’AED dont la mission historique est d’aider les réfugiés et les déplacés des territoires de l’Allemagne se trouvant à l’Est après la Seconde Guerre mondiale, profite de cette ‘Journée mondiale du migrant et du réfugié’ pour saluer la publication par le Vatican (*), le 5 mai dernier. Ce document contenant « des orientations pastorales sur les personnes déplacées internes » est en ligne avec le message du pape François pour cette 106ème ‘Journée mondiale du migrants et du réfugié’ qui compare les circonstances tragiques d’angoisse, d’incertitude et de rejet vécues par les personnes déplacées avec la fuite de la Sainte Famille vers l’Égypte, qui « ont été forcés de fuir à la recherche d’une vie sûre et digne pour eux-mêmes et leur famille. Face à la crise actuelle sanitaire mondiale en particulier, nous ne devons pas oublier la souffrance de ces personnes vulnérables, et nous ne pouvons nous réconcilier avec elles qu’en les écoutant humblement et attentivement et en les incluant dans notre communauté ».

En écho à ce document, Regina Lynch, directrice des projets de l’AED, a déclaré que « fidèle à ses racines, notre fondation pontificale en tant qu’œuvre internationale d’aide pastorale intervient auprès des Églises locales qui ne sont souvent pas en mesure de trouver les fonds pour l’assistance sociale et pastorale des communautés déplacées à l’intérieur de leur pays et pour répondre à leurs besoins spirituels. J’encourage vivement », a-t-elle ajouté, « la lecture de cet important document par tous les acteurs concernés par le drame des personnes déplacées internes en raison des immenses conséquences humaines et pastorales en jeu. D’autant plus en cette période de pandémie de Covid-19, et notamment en Afrique ».

Guerres et catastrophes naturelles ont causé en 2019 la fuite de plus de 33,4 millions de personnes à l’intérieur des frontières de leur propre pays, portant le nombre de déplacés internes à 50,8 millions, selon l’Observatoire des situations de déplacement interne (Internal Displacement Monitoring Center – IDMC). Sur les 33,4 millions de nouveaux déplacés, 8,5 millions ont été provoqués par des conflits armés dans 50 pays, parmi lesquels trois pays sont en tête : la Syrie (1,8 million), la République démocratique du Congo (1,7 million) et l’Éthiopie (plus d’un million). À elle seule, l’Afrique subsaharienne totalise 4,6 millions nouveaux déplacements de personnes rien que pour l’année 2019. « Cela est notamment dû à l’intensification des opérations des groupes djihadistes dans la région du Sahel comme c’est le cas au Burkina Faso, au Cameroun et au Nigeria. Pays prioritaires pour l’AED », a souligné Regina Lynch.

(*) Section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral

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