09/04/2024 Louvain – Le monastère bénédictin « Notre-Dame de l’Écoute » a été fondé en 2005 dans le diocèse de Natingou dans le nord du Bénin. Les sœurs fondatrices étaient originaires de France, mais maintenant il y a des sœurs autochtones ainsi que d’autres jeunes béninoises qui s’intéressent à la vie bénédictine.
En 2022, les sœurs ont toutefois dû quitter leur couvent, car il se situe dans une région frontalière du Burkina Faso où les djihadistes sont actifs. La situation devenait donc trop dangereuse. Les sœurs Bénédictines ont trouvé refuge dans l’archidiocèse de Parakou, situé plus au sud, et donc plus sûr. Peu de temps avant leur déménagement, une jeune femme s’était même jointe aux sœurs. En février 2022, elle les a aidées à emballer toutes leurs affaires dans des cartons, avant de les aider à les redéballer. Peu de temps après, elle est officiellement entrée en noviciat.
Alors que leur monastère d’origine était isolé et se trouvait dans la brousse, la maison où les Bénédictines sont maintenant chez elles après avoir déménagé se situe au cœur d’une ville animée. Sœur Anne Elisabeth croit que la Providence de Dieu l’a voulu : « Le Seigneur nous envoie aujourd’hui au cœur de la ville de Parakou, au cœur du centre pastoral du diocèse et près du petit séminaire interdiocésain Notre-Dame de Fatima. Au cœur de cette ville africaine dynamique, où se rencontrent de nombreuses réalités sociales et religieuses, nous réalisons le défi de notre mission dans la prière d’intercession. Dieu nous montre ainsi encore plus visiblement qu’auparavant l’urgente nécessité de prier pour le monde. Il s’agit, bien sûr, d’intercéder pour le monde entier, mais surtout pour le pays qui nous accueille, pour notre diocèse et son Église locale, et surtout pour ses prêtres et ses séminaristes. »
Sœur Anne Elisabeth poursuit : « Le fait que nous nous trouvions en ville nous permet aussi une plus grande visibilité et permet aux fidèles de découvrir plus facilement notre liturgie. Nous savons combien l’homme d’aujourd’hui, qu’il soit chrétien ou non, aspire à s’arrêter de temps en temps, même au cours d’une journée très active, pour trouver le Seigneur au milieu de l’agitation et Lui confier ses peines et ses joies. La semaine dernière, un jeune homme est ainsi venu ici avec sa fiancée pour réfléchir à sa vie future dans un environnement où le temps paraissait s’être arrêté. »
Cet emplacement au cœur de la ville de Parakou donne aux Bénédictines la possibilité d’initier les jeunes à la vie bénédictine dans la simplicité. C’est par exemple ainsi que les sœurs organisent des retraites pour les jeunes filles. Mais parfois, il y a aussi des rencontres qui semblent dues au hasard, « à travers lesquelles le Seigneur nous montre combien Il est à l’œuvre », comme le raconte la religieuse. Un jour, par exemple, une jeune fille qui poussait une brouette d’herbes est passée par hasard devant le portail du monastère. Cette jeune femme voudrait maintenant devenir Bénédictine.
Le couvent d’origine avait un potager et un verger, une exploitation agricole où du bétail était élevé, une manufacture d’hosties, un rucher et une maison d’hôtes pour assurer la subsistance des sœurs. Leur nouvelle maison en est encore à ses balbutiements à tous égards. C’est pourquoi Aide à l’Église en Détresse souhaiterait soutenir les sœurs par une aide à la subsistance de 20.000 euros.
Votre don bénéficiera à ce projet ou à un projet similaire, et permettra le travail pastoral de l’Aide à l’Église en Détresse.